Rapport de la huitième conférence à distance.
« Les interactions sociales au cœur du Covid 19 : les modes de communication à adopter. »
Dr. Kaltoum Derfoufi.
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Dans le cadre des conférences à distance organisées par Master « Organisations Sociales et Stratégies de Changement ». Ce dernier a organisé la huitième conférence, sous le thème « Les interactions sociales au cœur du Covid 19 : les modes de communication à adopter » Présentée par Dr. Kaltoum Derfoufi, Enseignante- Chercheure à la Faculté des Sciences et Techniques Tanger- Développement des Langues et Communication- l’Université Abdelmalek Essaadi. La conférence a été modérée par Dr. Iman Joti, Docteur en Communication et Sciences du langage. Le samedi 27 juin 2020 à 18 :30 sur la plateforme Zoom.
Au début, Dr. Iman Joti a pris la parole en remerciant l’invité Dr. Kaltoum et puis elle a posé la problématique de l’intervention : Comment interagir socialement pendant cette pandémie internationale, tout en préservant notre santé et la santé de ceux qui nous entourent, et quelles sont les modes de communication efficaces dans nos rapports sociaux ?
Dr. Derfoufi, à son tour, a remercié le ‘Master’, la modératrice, et le comité organisateur.
La conférencière a commencé son intervention en parlant de l’importance du travail sociale, qui consiste à « plonger » dans les relations humaines, et qui se représente d’une manière évolutive. Or La pandémie liée au coronavirus a profondément bouleversé ces relations et notamment nos modes d’interactions sociales. Et avant de détailler ces divers modes, Mm Derfoufi a donné quelques définitions :
• Interaction : « inter » et « action » : Action mutuelle, en réciprocité, de plusieurs éléments.
• L’interaction sociale : est l’influence réciproque de personnes ou des groupes de personnes entrées en contact au sein d’un système social. (Marc, E.& Picard, D .2016)
• L’interaction comme un agir communicationnel (Habermas 1987), pensé comme l’une des caractéristiques fondamentales des êtres humains.
• Communication est « un processus social permanent intégrant de multiples mode de comportement : la parole, le geste, le regard, la mimique, l’espace interindividuel, etc. » (winkin, 1981)
Après ces définitions, la conférencière distingue trois type des interactions sociales :
1) Les interactions positives : mènent à une adaptation, coopération, et participation.
2) Les interactions négatives : mènent des conflits, voir même la discrimination.
3) Les interactions bivalentes : mènent à la concurrence et la compétition.
Revenant au travailleur sociale, Dr Derfoufi, voit que ce dernier doit développer certaines compétences, dites interactionnelles : et se définissent comme la capacité à reconnaître, recevoir, traiter, et créer des processus de communication (qui sont en même temps des sources d’information) ; et tout en intégrant et élaborant notre pensée et nos réactions à ces activités dans l’acte de production ou de compréhension. (Cicourel, 1979)
Et parmi ces compétences, on a l’intelligence interpersonnelle ou sociale qui représente une aptitude à entrer en contact et interagir avec les autres de façon correcte. (Gardner Howard, 1993). Or, l’interaction et la communication avec les autres implique également la maîtrise d’une autre compétence, dite la compétence du langage du corps, et dans ce contexte la conférencière distingue trois type de communication :
• Communication Non Verbale (respire, position, gestes, micro-gestes) présente 55% de la totalité de communication.
• Communication Para Verbale (rythme, timbre, volume, force, rapidité, mélodie de la voix) présente 38% de la totalité de la communication.
• Communication Verbal pur (sens littéral des mots) présente 7% de la totalité de la communication.
Et donc comme un conseil pour les étudiants, Dr Derfoufi, insiste sur le langage du corps surtout lors des enquêtes sur le terrain, et pour son efficacité de faire convaincre facilement, de réorienter une négociation, et de gérer les conflits. Mais quelles sont les clefs du langage du corps.
Tout d’abord le visage, car il représente le point de départ de la communication, il est le reflet de la personnalité. Puis la bouche, qui est entourée de dix muscles qui confirment l’expression globale du reste du visage, et parmi les expressions non verbales les plus fréquent on trouve, la joie, la tristesse, la colère, le mépris, le dégout, la surprise, la peur…etc
Revenant à la question problématique concernant les mode d’interaction sociales, c’est à dire comment réagir face à un visage masqué ?
Dans ce cadre Dr. Derfoufi considère que l’interaction sociale est une expérience multi- mentale, et que l’interlocuteur retient ce qu’il voit et ce qu’il écoute. Et donc comme mode de communication qu’on doit tenir face à visage masqué « Le contact visuel », car les yeux occupent une grande place (50%) au niveau de la communication non verbale, et d’un autre côté, le contact visuel signale l’état émotionnel de l’individu, donne plus de crédibilité, aide à mobiliser l’interlocuteur dans la démarche sociale.
Autre mode de communication, Dr Derfoufi, cite « la voix » qui est un paramètre para-verbale, et qu’il possède une quantité d’informations extraordinaire.
Et comme dernier mode de communication qu’il faut tenir, la conférencière insiste sur les gestes, car (selon elle) ce qui donne la vie au discours sont ces derniers, et dans ce contexte elle distingue quelques catégories :
• Geste descriptif : aide à comprendre, auxiliaires dans la communication, aide à faire des comparaisons, décrire formes, la taille…etc.
• Geste rhétorique : aide à négocier, faire convaincre, proposer des suggestions…
• Geste emphatique : renforce le discours, montrer la force des idées
• Geste évocateur : geste inné, naturel
Et ce qui est important, c’est qu’il faut adopter les gestes au circonstances et les situations, selon la nature du publique.
La conférencière termine son intervention par une attitude, elle voit que la meilleure attitude qu’on doit adopter dans notre interaction sociale c’est l’écoute.
Et finalement Dr. Derfoufi, a répondu aux questions posées par les étudiants concernent le sujet de l’intervention.
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Rédigé à Tétouan Le 2 juillet 2020
Par les étudiants :
IKSASSEN Abdeslam
EL HAJOUI Mohamed